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Guide de soin pour philodendron, anthurium et la plupart des aracées

Globalement, ce guide vous donnera, d’après notre expérience, les bases nécessaires pour prendre soin de vos plantes et dépendra surtout de trois critères :

  • Lumière et température
  • Eau et humidité
  • Substrat et fertilisation

Veuillez noter que les informations fournies sont non exhaustives. Chaque espèce de ce genre est différente et certaines données peuvent nécessiter d’être ajustée selon la plante.

PREMIER BESOIN

Lumière et température

Lumière

La plupart des Anthuriums et Philodendrons sont des épiphytes ou des hémiépiphytes, c’est-à-dire qu’ils poussent ou grimpent sur les arbres (d’ailleurs le nom philodendron vient du grec «Philo» signifiant amour ou affection et «dendron» signifiant arbre ).

Dans la nature, ils poussent à l’ombre de la canopée mais recevront toujours des rayons de soleil directs filtrés et rechercheront une lumière vive. Même s’ils peuvent survivre dans des conditions de faible luminosité, ils auront besoin d’une bonne quantité de lumière vive pour développer leur feuillage luxuriant, sinon ils produiront de petites feuilles et auront de grands espaces internodaux.

Neorium cultive ses plantes avec une combinaison de soleil filtré dans une serre et/ou LED.

Température

La plupart des aracées se trouvent partout dans le monde, à l’exception des régions polaires, mais sont plus abondants sous les tropiques. La plupart du temps, pour les espèces tropicales, elles préfèrent des températures diurnes entre 25 et 29 degrés et des températures nocturnes entre 16 et 20

Pour aller plus loin dans ce sujet, il faudra tenir compte de l’altitude à laquelle pousse la plante. Par exemple, un aracée trouvé dans les basses terres (entre 0 et 500 m d’altitude ) est adapté à une humidité et une température plus élevées pendant la journée et une nuit plus chaude car la densité de l’air au niveau de la mer est plus élevée et donc la chaleur et l’humidité sont piégées.

Au fur et à mesure que l’altitude augmente, la densité de l’air diminue et les plantes trouvées à 1000 m au-dessus du niveau de la mer seront inadaptées à des températures au-dessus de 30 degrés et auront besoin d’une baisse de température la nuit. Pour les plantes situées au-dessus de 2000 m, vous devrez leur fournir des températures plus fraîches et une différence de température diurne/nocturne plus élevée.

DEUXIEME BESOIN

Eau et humidité

Eau

Votre objectif est de garder votre substrat humide. Un peu délicat à identifier au début, nous essayons de definir « humide » comme suit : si vous deviez presser le substrat de votre plante, vous verriez quelques gouttes tomber sans pour autant que l’eau se mette à ruisseler. C’est l’équilibre entre un sol qui vient d’être arrosée et un sol sec.

Quelle eau ?

Du fait que la plupart des aracées sont des épiphytes, ces plantes se sont adaptées à une eau légèrement acide avec un P.H compris entre 5 et 6 (c’est le PH de l’eau de pluie) et une faible teneur en minéraux. La solution idéale est d’utiliser de l’eau pure/osmosée, débarrassée de tous les minéraux et contaminants pouvant être présents dans l’eau, tout en abaissant le PH à 5-7. A partir de cette base, vous pouvez contrôler toutes les caractéristiques de votre eau. Si vous ne pouvez pas avoir d’osmose ou d’eau pure, ne vous inquiétez pas, l’eau du robinet peut fonctionner, à condition que vous preniez des mesures pour la rendre plus adaptée à vos plantes.   

Vous devrez déterminer la concentration de sodium dans votre eau du robinet, car le sodium est nocif pour les aracées et la plupart des plantes tropicales (c’est la raison pour laquelle l’eau adoucie n’est pas adaptée dans cette situation : le sodium est utilisé pour remplacer la dureté calcique). La salinité est faible là où les précipitations sont supérieures à l’évaporation, principalement dans les régions côtières ou équatoriales. Par conséquent, les plantes vivant dans ces régions ne peuvent rencontrer que des traces de Na+ (sodium). La plupart des plantes souffriront si le sodium dépasse 50 mg/L dans l’eau (par exemple : 1L d’eau de Volvic contient 11,6 mg de sodium). Si vous ne pouvez pas déterminer la concentration de sodium, vous pouvez au moins empêcher l’accumulation de sodium dans le sol en faisant s’écouler l’eau (voir ci-dessus – cf. Comment arroser). Cette technique aidera également à éliminer toute accumulation de minéraux.

Vous devrez également déterminer le PH de votre eau du robinet, vous voudrez être aussi proche que celui de l’eau de pluie. Vous pouvez acheter un kit PH à des prix assez bas et vous pouvez facilement modifier le PH de votre eau en utilisant des produits conçus pour cela. Acidifier votre eau, si elle est alcaline, rendra le calcium plus disponible pour la plante (ce qui est essentiel). L’eau alcaline, avec des arrosages répétés, créera une accumulation de minéraux dans votre sol.

Quand arroser ?

La fréquence dépendra de nombreux facteurs : humidité, température, lumière et le substrat que vous utilisez. Mais si la couche supérieure du sol commence à sécher, c’est généralement le bon moment pour arroser.

Un bon conseil est d’utiliser des pots transparents pour vous aider à voir la quantité d’eau dans votre sol et vérifier les racines.

Comment arroser ?

La technique exposée est celle que nous employons mais il en existe bien d’autres et il faut choisir celle qui vous convient le mieux. Nous cultivons nos plantes dans des pots à trous et dans un substrat poreux pour saturer le pot en eau et faire s’écouler l’eau à travers les trous. Cela assure qu’une bonne quantité d’eau soit distribuée aux racines tout en oxygénant le sol et en éliminant les minéraux qui peuvent s’accumuler dans le terreau.

Humidité

L’humidité est un facteur important à considérer. Certaines personnes ont d’excellents résultats en cultivant des aracées dans 30% à 45% d’humidité mais nous n’aborderons pas ce sujet car 90% de nos plantes sont cultivées avec un minimum de 60%.

La plupart des aracées viennent des régions de forêts tropicales du monde et bénéficient ainsi d’un fort taux d’humidité. Cela les aidera à garder un feuillage luxuriant, les aidera à déployer leurs nouvelles feuilles et augmentera les jours entre les arrosages, car une humidité plus élevée signifie moins d’évaporation d’eau.

Mais qu’est-ce que l’humidité ou humidité relative : elle fait référence à la quantité de vapeur d’eau présente dans l’air. Veuillez noter que l’humidité relative change lorsque les températures fluctuent. À mesure que la température de l’air augmente, l’air peut contenir plus de molécules d’eau, l’humidité relative chutera si aucune humidité n’est ajoutée à l’air.

Par exemple si vous avez un espace clos maintenu à 25°C avec une humidité relative de 60%, si la température baisse à 20°C, l’humidité relative montera à environ 80%.

TROISIÈME BESOIN

Substrat et fertilisation

Substrat

Ces plantes ont besoin d’un substrat poreux mais retenant l’eau, conçu pour offrir un maximum d’échange d’oxygène. Nous utilisons notre propre mélange pour faire pousser toutes nos plantes, des boutures aux spécimens matures. Nous ajoutons du lombricompost pour garantir la disponibilité des nutriments et des minéraux essentiels.

Fertilisation

Toutes les plantes ont besoin d’azote, de phosphore et de potassium ( NPK ) et vous pouvez fournir cela avec un engrais standard. Même si nous utilisons du lombricompost dans notre substrat, lors de l’arrosage de nos plantes nous ajoutons des engrais et nous pulvérisons régulièrement les feuilles avec un engrais foliaire dilué dans de l’eau.

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